The Arctic Arc - 4300 km à ski à travers l’Arctique: Ils sont partis !
Publié le: 02.Mar.2007
Alain Hubert et Dixie Dansercoer sont partis ce matin. Un hélicoptère les a déposé sur la banquise à quelques dizaines de kilomètres du cap Arktichewski en Sibérie. Ils entament un périple de 4 mois à ski à travers l'Arctique. Ils tenteront d'abord de franchir l'océan en passant par le pôle Nord, puis traverseront le Groenland jusqu'à sa pointe sud, à plus de 4300 km de leur point de départ.
La première partie de cette traversée, entièrement sur la banquise, est la plus risquée. Avec le réchauffement climatique, les glaces arctiques ont fondu ces dernières années, ce qui rend cette traversée de plus en plus difficile. Bientôt, plus personne ne pourra la faire, car les glaces disparaissent au fil des ans : la banquise arctique a diminué de 8% au cours des trente dernières années !
Parmi les dernières expéditions tentées dans cette zone, beaucoup ont dû être interrompues parce que la banquise avait trop fondu. L'expédition tentée par les deux explorateurs Hubert - Dansercoer est vraiment une grande aventure!
Le début de l'expédition s'annonce difficile car c'est dans la nuit que nos aventuriers vont commencer leur parcours. En hiver, c'est la nuit polaire en arctique : le soleil n'y montre même pas le bout de son nez ! De plus, les météorologues prévoient une violente tempête de neige au-dessus de la zone de départ de l'expédition pour les 4 jours à venir. Ils devront affronter des vents violents, des grosses chutes de neige et une visibilité quasiment nulle (de 1 à 4 mètres) !
Afin de ne pas reculer la date de leur départ, ils ont préféré arriver sur la glace avant le mauvais temps, quitte à braver la tempête, pour ne pas perdre de temps. "Si nous restons ici," a déclaré hier matin Alain Hubert par téléphone satellite depuis un aéroport russe "nous risquons d'être bloqués pendant trois ou quatre jours. Pas question d'envisager ce retard ! Nous préférons être déjà sur la glace et nous débrouiller quoi qu'il arrive pour avancer quand même un peu". La surface de la banquise se réduit fortement de l'hiver à l'été, il n'y a donc pas un jour à perdre s'ils veulent parvenir au bout de leur voyage ...